Édition du mardi 8 septembre 2015
Baisse des dotations : François Hollande maintient le cap
Interrogé, dans le cadre de sa conférence de presse d’hier, sur la baisse des dotations aux collectivités locales, le président de la République s’est montré inflexible : pas question selon lui de revenir sur la décision de diminuer de 11 milliards, sur trois ans, les dotations aux collectivités.
Pour François Hollande, « l’État a fait son devoir, et a baissé le niveau de sa dépense ». Cela a représenté beaucoup d’efforts dans nombre de ministères, qui se sont « mobilisés », ainsi que dans le cadre de la Sécurité sociale, où la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « mené des réformes particulièrement courageuses » pour chercher des économies substantielles. C’est donc, selon le président, aux collectivités de faire leur part d’effort. « J’ai moi-même été élu, a rappelé François Hollande, maire et président de conseil général. Et nous devons faire des économies, partout. Tout en les faisant avec prudence », et selon « un certain échéancier ». Il a cherché à minimiser l’ampleur de la baisse : « Onze milliards sur trois ans, et les collectivités ne pourraient pas s’adapter ? », s’est interrogé le président, qui a taclé la majorité précédente en rappelant que celle-ci « parlait de plusieurs dizaines de milliards qui pouvaient être économisés sur les collectivités ».
François Hollande a voulu indiquer que la baisse des dotations allait surtout toucher « les communes les plus riches », alors que dans les communes rurales, le gouvernement « va maintenir les dotations » via la réforme de la DGF, avec pour objectif que « les plus prospères puissent aider les autres ». De même dans les communes qui ont des « quartiers difficiles », « nous allons faire en sorte qu’elles aient un maintien, et même une amélioration de leurs dotations », au nom de « la justice territoriale ». On le sait, les associations d'élus ont leur propre vision de cette réforme de la DGF et des critères péréquateurs à retenir (lire Maire info du 17 juillet).
Ces déclarations risquent fort d’être peu appréciées par les très nombreuses communes rurales, comme urbaines, qui ont pris de plein fouet la baisse des dotations depuis l’année dernière.
En revanche, le président a aussi confirmé, comme l’avait annoncé Manuel Valls (lire Maire info du 1er septembre) qu’un milliard d’euros va être consacré à aider l’investissement dans les collectivités. « Il y a des dépenses de fonctionnement à revoir, mais il faut préserver l’investissement, notamment sur les travaux publics et la transition énergétique ».
L’exécutif semble donc plus que jamais déterminé à maintenir l’ampleur et le rythme de la baisse des dotations. Les déclarations du président devraient donc conforter les maires qui préparent une journée nationale d'action organisée par l’AMF et prévue le samedi 19 septembre. L'association appelle par ailleurs les Français à signer l'Appel pour les communes de France.
Pour François Hollande, « l’État a fait son devoir, et a baissé le niveau de sa dépense ». Cela a représenté beaucoup d’efforts dans nombre de ministères, qui se sont « mobilisés », ainsi que dans le cadre de la Sécurité sociale, où la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « mené des réformes particulièrement courageuses » pour chercher des économies substantielles. C’est donc, selon le président, aux collectivités de faire leur part d’effort. « J’ai moi-même été élu, a rappelé François Hollande, maire et président de conseil général. Et nous devons faire des économies, partout. Tout en les faisant avec prudence », et selon « un certain échéancier ». Il a cherché à minimiser l’ampleur de la baisse : « Onze milliards sur trois ans, et les collectivités ne pourraient pas s’adapter ? », s’est interrogé le président, qui a taclé la majorité précédente en rappelant que celle-ci « parlait de plusieurs dizaines de milliards qui pouvaient être économisés sur les collectivités ».
François Hollande a voulu indiquer que la baisse des dotations allait surtout toucher « les communes les plus riches », alors que dans les communes rurales, le gouvernement « va maintenir les dotations » via la réforme de la DGF, avec pour objectif que « les plus prospères puissent aider les autres ». De même dans les communes qui ont des « quartiers difficiles », « nous allons faire en sorte qu’elles aient un maintien, et même une amélioration de leurs dotations », au nom de « la justice territoriale ». On le sait, les associations d'élus ont leur propre vision de cette réforme de la DGF et des critères péréquateurs à retenir (lire Maire info du 17 juillet).
Ces déclarations risquent fort d’être peu appréciées par les très nombreuses communes rurales, comme urbaines, qui ont pris de plein fouet la baisse des dotations depuis l’année dernière.
En revanche, le président a aussi confirmé, comme l’avait annoncé Manuel Valls (lire Maire info du 1er septembre) qu’un milliard d’euros va être consacré à aider l’investissement dans les collectivités. « Il y a des dépenses de fonctionnement à revoir, mais il faut préserver l’investissement, notamment sur les travaux publics et la transition énergétique ».
L’exécutif semble donc plus que jamais déterminé à maintenir l’ampleur et le rythme de la baisse des dotations. Les déclarations du président devraient donc conforter les maires qui préparent une journée nationale d'action organisée par l’AMF et prévue le samedi 19 septembre. L'association appelle par ailleurs les Français à signer l'Appel pour les communes de France.
F.L.
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